Comme expliqué dans cet article, notre projet de nous installer en famille en Afrique du Sud s’est concrétisé en décembre 2014. Nous avions alors trois petits mois pour organiser le départ, mais j’ai accueilli cette courte échéance comme une opportunité pour mettre en application le principe numéro 1 de ma quête vers une vie désencombrée, à savoir « Se débarrasser du superflu, garder l’essentiel : la théorie du rangement par le vide ».
En effet, déménager est le meilleur moyen de faire le tri, d’autant plus lorsque 90% des biens restants ayant échappé au tri sont destinés à patienter une année dans un garde-meubles. On ne peut pas se dire : « On verra plus tard ». La courte échéance devait aussi m’aider à prendre des décisions rapides : garder ou évacuer, il n’y avait pas de troisième voie.
Les fringues, les pompes, etc.
J’ai pour habitude de faire le tri régulièrement dans mes vêtements : tout ce qui est usé ou que je ne peux plus voir en peinture disparait dans l’antre d’un gros container de récupération géré par des associations en charge de recycler ou de revendre à bas coût (pour éviter l’assistanat) à des personnes dans le besoin, tout en faisant de l’insertion professionnelle (j’en avais un juste à côté de chez moi, pratique). Les plus jolies pièces sont réservées à ma cousine qui est ravie de faire à son tour le tri dans mes affaires. 😉 Celles de Mister O sont récupérées par mon frangin qui est taillé presque pareil, en un peu plus court.
Malgré ces tris réguliers, des fringues traversent les âges, de caves en caves, de sacs en plastique en boites en carton, pour on ne sait trop quelles raisons. A titre d’exemple, je pourrai citer ce pantalon blanc cassé, coupe moulante-bas évasé, toucher effet peau de pêche, de la marque Cimarron, que j’avais eu en classe de 5ème et que je n’ai mis que quelques fois. Il m’a suivie partout depuis lors, sans que je ne le remette jamais. Et je disposais encore d’un bon échantillonnage de ces spécimens envahisseurs jusqu’au déménagement, où j’ai enfin pu dire STOP !
A nous trois, nous nous sommes délestés d’une bonne dizaine de gros sacs de vêtements, d’une petite vingtaine de paires de chaussures et de moult accessoires.
Si bien que nos fringues sentimentales, celles qui ont une histoire, qui ne ressemblent plus à rien mais qui ont la magie de diffuser de beaux souvenirs, tiennent maintenant dans une seule et unique boîte de rangement.
J’ai aussi triché un peu : certains vêtements dont je ne suis pas parvenue à me défaire ont pris la direction du coffre à déguisements dans le grenier de mes parents… hi, hi, hi… L’art de se désencombrer en encombrant les autres !
Et le reste…
Le déménagement m’a vraiment permis de prendre conscience que je suis responsable de la majeure partie des biens accumulés dans notre foyer. Il fallait donc assumer… Exit les prospectus d’activités touristiques de nos vacances des dix dernières années, les vieux faux Tupperware toxiques qui puent et encombraient une étagère entière de ma cuisine (vous voyez bien ce que je veux dire…), les choses en triple, les babioles en tout genre et autres ramasse-poussières.
Le tri a aussi été fait dans les documents administratifs, dans l’ordinateur et même dans ma boite mail : on jette et on se désabonne de toutes ces newsletters qu’on ne lit jamais.
A l’heure du bilan
La courte échéance de ce déménagement a eu de fâcheux qu’elle ne m’a pas permis d’optimiser la suite de vie des objets dont je voulais me libérer.
Certains d’entre eux ont été donnés, beaucoup ont malheureusement été jetés. Pas moins de quatre aller-retour à la déchetterie, avec un break et une remorque, ont été effectués. J’aurais pu donner ou vendre davantage, mais le temps m’a fait défaut. Et au final, nous avons tout de même rempli un garde-meubles de 18m3, ce n’est pas rien, sans parler des nombreux autres sacs et cartons qui ont échoué chez nos parents car contenant des affaires de valeur financière ou sentimentale. Nous sommes loin de la démarche minimaliste !
Le bilan consiste à dire que, passé le stade du pincement au cœur lorsqu’on se résout à se débarrasser de choses-qui-ne-servent-plus-à-rien-mais-bon-on-ne-sait-jamais, vient la période si douce de Libération. Pfiouuuu, ça fait un bien fou ! A en chanter la Reine des Neiges à tue-tête : « Libérée, délivrée, c’est décidé je m’en vaiiiiiiis ! » (je m’excuse par avance, auprès des parents qui haïssent cette chanson à force de l’avoir entendue chantée en boucle par leurs chérubins, pour cette référence musicale plus que douteuse…).
Les derniers jours du déménagement furent pour le moins stressants. En effet, le défi ne consistait pas seulement à trier et à ranger les cartons dans le garde-meubles (trop facile), mais à sélectionner dans le même temps les affaires que nous souhaitions emporter dès le lendemain en Afrique du Sud, en veillant à ce que le tout tienne dans deux valises de 30 kilos, deux de 23 kilos et trois bagages à main.
Comme expliqué dans la page A propos, notre expatriation ne s’est pas effectuée à renfort de grands moyens. Pas de containers transportant toute notre vie, mais quelques valises pour vivre une année. Le défi étant d’essayer de rentrer tout aussi « légers », en suivant les deux autres principes d’une vie désencombrée :
- contrôler sa propension à l’accumulation de tout et n’importe quoi
- limiter sa consommation en général (consommation responsable autant que possible)
A suivre donc !
Prochainement, je vous conterai notre arrivée à Johannesburg, notre installation et comment je trouve peu à peu mes repères eco-friendly dans ce paradis de la surconsommation (Mes premiers pas en Afrique du Sud).
A tout bientôt !
Meli Green Seed
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